Aujourd’hui, c’est l’heure du bilan de notre voyage autour du monde, non, en Amérique du Sud. Il y a exactement un an – le 16 août 2018 – nous nous envolions depuis Lyon, pour réaliser notre rêve de voyage au long cours et en famille… Et il y a exactement un mois, nous rentrions de ce merveilleux voyage !
Premier point rapide: je suis ravie de n’avoir fait qu’un continent et pas un tour du monde ! Il est facile de dire cela, sachant que nous avons déjà voyagé dans de nombreux pays ! Mais surtout, j’apprécie d’avoir fait un seul continent: pour avoir quand même l’impression de prendre notre temps, pour une empreinte carbone bien moindre que plusieurs vols en avion, et parce que parlant bien espagnol, les échanges ont été d’autant plus riches ! Et la peur de saturer de la culture locale ne s’est jamais fait sentir !
- Les chiffres
- Le Matériel
- Nos pays préférés
- La sécurité
- Se découvrir
- Le voyage en 4×4
- Travail
- La santé
- L’école
- En vrac…
Le bilan voyage en chiffre
C’est toujours rigolo de voir s’accumuler les chiffres lors d’un long voyage ou d’un tour du monde ! Mais cela ne décrit pas du tout un voyage ! Merci à Nico. qui, jour après jour, a tenu à jour son petit carnet sur les distances parcourues, le budget, etc.
- 250 nuits sous la tente de toit ;
- 13 nuits dans le 4×4 (à cause de la force du vent et de quelques orages trop violents et d’éclairs trop proches, surtout en Patagonie) ;
- 60 nuits à l’hôtel ;
- 1 roue crevée
- Perte de poids : 5 kg pour moi, 6 kg pour Nico, les enfants n’ont pas grossi, mais ont pris 7 cm pour Miss Voyageuse, 4 cm pour Mini Voyageur
- 44000 km parcourus, bien plus que certaines familles faisant le même parcours que nous… Les retours et détours sur les pistes expliquant ce gros kilométrage.
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Budget moyen par mois : 2000€ de dépenses par mois – voir le détail sur chaque pays (quand j’aurai tout fini). Auxquelles se rajoutent les billets d’avion : beaucoup trop cher, mais dû à nos déboires dans les réservations de billets pour l’Équateur puis les changements pour l’Uruguay…
Je vous fais donc un rapide retour sur de nombreux points, je reviendrai peut-être sur certains sujets lors d’articles plus précis ! Attention, article très long, désolée !
Le bilan matériel en voyage
Les pertes d’équipement de notre année off
Le grand gagnant du jeu est Mini Voyageur – parce qu’à 7 ans, il est responsable de ses affaires !
- 4 paires de lunette
- 10 petites voitures que vous retrouverez, façon petit poucet, tout le long de la cote argentine
- 1 paire de tongs
- 4 casquettes et chapeau
Pour les autres
- 1 casserole avec sa poignée
- Des spatules en bois
- 3 bols
- Nos 2 shampoings solides
- Plusieurs savons et leur boite
Un ordinateur qui n’a plus eu d’écran au bout de 5 mois de voyage, pratique sachant que c’était le mien utile pour travailler sur la boutique!
Le matériel qui était en trop
Même en partant en 4×4, nous avions encore emporté trop de choses ! En janvier, nous avions déjà un sac de choses à retourner en France, mais que nous n’avons jamais renvoyé vu le prix des colis.
Donc une petite liste de ce que nous n’avons que très peu utilisé et que nous ne reprendrions pas :
- L’annexe de la tente de toit : utilisé seulement à 2 campements de 3 jours !
- La tente de sol, que nous n’avons jamais sorti… au départ, les enfants devaient y dormir au camping ou quand il y avait trop de vent… Nous avons préféré dormir dans ce cas-là dans la voiture.
- Un peu trop de jeux de société, les enfants étant toujours dehors s’amusaient avec ce qu’ils trouvaient
Le matériel qui nous a manqué
Je réfléchis à ce que nous avons acheté; en dehors de quelques fringues, car les nôtres étaient trouées… Je crois que nous n’avons acheté aucun équipement en plus : juste un oreiller pour Miss Voyageuse, que nous lui avons offert pour son anniversaire quand elle en a eu marre de dormir avec ses habits pour oreiller !
Un four pliable aurait peut-être permis de mieux diversifier nos repas, car on a mangé encore plus souvent qu’à la maison, les mêmes choses !
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Tout pour préparer votre voyage
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Nos pays préférés, expériences et galère: bilan d’un an de voyage
La Bolivie notre coup de coeur
- pour ses paysages sublimes, le Sud Lipez étant vraiment notre coup de cœur, suivi par le Salar d’Uyuni puis toute la région au nord du parc de Sajama
- pour la facilité de faire des bivouacs sauvages,
- pour les rencontres incroyables avec des gens à des milliers de kilomètres de notre culture, mais avec qui nous avons pu partagé des vues communes sur le monde,
- pour les pistes hors des sentiers battus, loin de tout bivouac de l’application Ioverlander
Belles expériences et galères boliviennes
- 3 jours en autonomie dans le Sud Lipez et la fameuse galère de l’essence répandue dans le 4×4 et la crevaison à 5000m d’altitude ;
- La rencontre de Panchito et Filomena;
- Dormir sur le salar d’Uyuni;
- Rencontrer Zolando, cacique – maire – d’un village bolivien et parler des heures avec lui, parce que la bible lui a dit d’accueillir les étrangers;
- Profiter de Karen, Raul et ses frères pendant 3 jours, et les voir changer leur mode de vie paysan grâce à l’envie de Juan, 13 ans, de recevoir des étrangers dans leur éco-camp;
- 3 jours de traversées par les pistes improbables du lac Titicaca au parc Sajama au lieu d’une ½ journée par l’autoroute.
- Être coincé par les orages et attendre que les ruisseaux descendent pour traverser.
- S’enfuir du camping en pleine nuit à cause du risque d’inondations, trouver un autre camping à 2h du matin, et s’en faire virer à 6h, car ce n’est en fait pas un camping.
>> Tous nos articles sur la Bolivie
Le Chili 2ème coup de coeur
Le Chili nous a énormément séduit pour la beauté des paysages : la région des lacs, la cote chilienne hors des sentiers battus. Les bivouacs étaient très faciles à trouver dans tout le pays. Nous avons adoré découvrir les pistes loin des sentiers touristiques où l’on ne croise plus que des pêcheurs surpris de nous trouver là! Par contre, ce road-trip chilien a été moins riche en rencontre, car nous étions souvent en totale autonomie sur plusieurs jours .
Belles expériences et galères chiliennes
- Avancer sur la carretera australe sous la pluie, et s’apercevoir que finalement cette route est super facile de nos jours, surtout en 4×4;
- 4 jours en autonomie sur les dunes et côtes chiliennes au nord de la Serena, et s’ensabler sur la dernière petite plage toute plate après avoir gravi les fameuses dunes avec un peu de stress….
- Se faire réveiller par les séismes ;
- Partager la découverte d’un rodéo chilien avec une étudiante parlant français ;
- Voir le lever du soleil sur les geysers du Tatio ;
- Dormir sous les étoiles du désert d’Atacama ;
- Les randonnées du parc Torres del Paine et ses coups de vent à 100 km/h nous obligeant à dormir, à 4 dans la voiture 3 nuits de suite.
>> Tous nos articles sur le Chili
Le Pérou pour ses sites d’anciennes civilisations
Pour le reste, je mettrais ensuite le Pérou, pour ses sites incroyables, le Machu Picchu, Canyon de Colca, tous les sites préincas que j’ai totalement découverts sans en avoir jamais entendu parler avant. Pour mieux connaître le pays, 2 semaines de plus étaient nécessaires ! Petit regret qui nous a empêchés d’aller plus longtemps dans les montagnes. Mais le temps était très froid à ce moment-là, et nous avons donc privilégié la côte et donc peu vu le Pérou agricole et paysan que nous souhaitions découvrir.
Belles expériences et galères péruviennes
- L’observation des condors au Canyon de Colca ;
- Les sites majestueux du Machu Picchu, mais beaucoup trop touristiques ;
- Le site de Kuelap, qui se mérite après 3 jours de route suspendus aux flancs de la montagne ;
- Une engueulade faramineuse près des chutes de Gocta, que les enfants racontent à tout le monde !
>> Tous nos articles sur le Pérou
Bilan Paraguay et Uruguay: les méconnus d’Amérique du Sud
Le Paraguay et L’Uruguay ont été de belles découvertes que je ne regrette pas, mais beaucoup moins riches en paysages magiques que les autres pays. Sauf la région du Chaco au Paraguay qui a fait sortir notre famille de notre zone de confort avec des températures de plus de 42°C et des paysages désertiques assez incroyables.
Pour L’Uruguay, ce fut un début de voyage un peu dur, mais nous étions remontés à bloc, car nous y avons eu beaucoup de pluie : avec des routes inondées, etc. C’est cependant un pays très développé avec tout le confort occidental
>> Tous nos articles sur le Paraguay et l’Uruguay
L’Equateur, un mois humide et vert
L’Équateur est le pays dont nous avons le moins profité, car en pleine phase de préparation de retour, le moral était moins bon et la pluie nous a suivis presque dans tout le pays en mai ! On a adoré ce qu’on a vu, avec Cuenca comme coup de cœur, notre approche de l’Amazonie, et nos petits jours de vacances à Guayaquil et sur la côte.
Belles expériences et galères équatoriennes
- pas de budget pour les Galapagos, mais au moins notre impact écologique est moindre;
- L’île de la Plata et la côte équatorienne, avec la rencontre d’un motard, avec qui nous avons passé une longue soirée à refaire le monde;
- Le détour dans l’Amazonie, dans un secteur peu fréquentépar les touristes, car aux portes de l’Amazonie.
- La pluie et le froid, qui nous ont empêchés de voir tous les volcans et qui ne nous ont pas remonté le moral au moment de la réservation des billets retour!
>> Tous nos articles sur l’Équateur (pas encore très fourni, il faut que je digère la météo)
Colombie, très dépaysant pour le dernier pays du voyage
La Colombie que tout le monde adore nous a laissés sur notre faim ! L’impossibilité de faire du bivouac sauvage en pleine nature – suite aux recommandations des locaux à cause des Farcs et de la drogue – nous a bien déçus. Nous avons eu aussi très peu de contact avec les locaux contrairement à toutes les familles en camping-car. Pour nous, ce pays est trop développé au tourisme, ce n’est pas du tout ce que l’on imaginait.
Par contre, les paysages sont sublimes et très contrastés, allant de la jungle luxuriante en passant par les déserts des hauts plateaux et à la côte Caraïbe, et ses eaux agitées….
Belles expériences et galères colombiennes
- Les retrouvailles avec des amis français expatriés à San Agustin, qui nous ont chouchoutés après un mois un peu difficile à cause du mauvais temps en Équateur;
- Dormir dans un garage Toyota à côté des Porsches pendant 2 nuits pour la révision à Cali;
- La pause à Rincon avec une superbe plongée pour les 3 grands;
- Voir le tourisme de masse abominable à Mindo pour voir le Pozo Azul;
- Rencontrer une maman témoignant régulièrement sur le blog à Pereira, et se dire qu’un jour, nous irons à Amman pour les recroiser;
- Profiter de Jardin, et de ses oiseaux fabuleux
>> Tous nos articles sur la Colombie (en cours d’écriture)
L’Argentine, le pays des animaux
Et en dernier coup de coeur,l’Argentine ! Eh oui, je ne peux pas vraiment l’expliquer ! Pourtant les bivouacs étaient sympas, mais pas toujours faciles à trouver quand nous étions dans la région des grosses haciendas où tous les champs sont barricadés… C’est aussi le pays des animaux! La biodiversité y est incroyable: condors, Capibara, caïman, tatou, otarie, éléphant de mer, manchots … La Terre de Feu, est la partie la plus dure du pays, mais aussi celle dont nous sommes tombés “raides dingues”, quand nous avons quitté les routes touristiques. Ushuaya a été une bonne surprise, car je ne m’attendais pas à trouver des montagnes et de belles randonnées à cet endroit-là !
Belles expériences et galères argentines
- La réserve de Ibéra pour voir les animaux;
- Iguazu et ses fantastiques chutes;
- La côte atlantique et ses milliers d’animaux marins, ses fabuleuses baleines visibles de la plage;
- Les coups de vent qui nous ont fait replier la tente, régulièrement jusqu’à Ushuaya;
- Voir nos premiers condors à Iruyan après une nuit sous la pluie, dans le lit de la rivière
>> Tous nos articles sur l’Argentine
Le bilan sécurité pour des bivouacs itinérants
Pas d’insécurité ressentie en Amérique du Sud en famille
À aucun moment de notre voyage, nous ne nous sommes sentis en insécurité. Nous n’avons jamais subis aucun vol grâce à quelques précautions appliquées à chaque voyage et dans n’importe quel pays : le véhicule garé dans un parking payant dans les grandes villes, ou sur la place la plus fréquentée dans les petits villages et en disant bonjour à tous les gens autour…
En arrivant en Bolivie, j’avais un peu peur, tout le monde nous disant que c’était un pays très pauvre ! Et nous avons toujours été accueillis de façon incroyable, sans jamais nous demander combien coûte notre 4×4 comme c’est souvent le cas au Pérou !
2 petites frayeurs nocturnes, mais injustifiées
Une nuit à Tacuarembo en Uruguay, quand un clochard s’installait sous l’abri à côté du 4×4 à 2h du matin… je peux vous dire que ne voyant pas ce qui se passait, je ne me suis pas rendormi tout de suite… j’ai été rassurée et très étonnée quand au bout d’un moment j’ai entendu ronfler !
Une nuit en Équateur, où perdus à la Laguna Caricocha un soir de semaine, des jeunes ont fait du bruit à 2h du matin… En fait, ils montaient leur tente, car c’était le début d’un pont férié…
Points négatifs sécurité en un an
- la Colombie, où nous nous sommes toujours sentis en sécurité, mais où nous n’avons jamais dormi en bivouac sauvage, suite aux recommandations des locaux ! Dans les coins perdus comme on les aime, il peut encore y avoir des Farcs qui demandent la contribution à la révolution ; ou des champs de coca dont je n’ai pas trop envie de rencontrer les proprios.
- La côte du Pérou entre Paracas et Trujillo : que nous avons fait en une seule traite 800 km, car tous les points de bivouacs étaient indiqués comme dangereux, les touristes ayant été dépouillés par des gens armés. Pas envie de tester le truc avec les enfants !
Le voyage pour se découvrir les uns les autres
Notre premier voyage de 6 mois avec Nico, en Océanie et Asie, m’avait permis de mieux le connaître; c’est à ce moment-là que nous avions décidé d’avoir des enfants ensemble et de faire un long voyage avec eux ! Pour nous, au bout de 20 ans de vie commune, nous n’avons rien découvert de nouveau lors de ce voyage, sauf que j’exprime toujours autant mes sentiments négatifs 😀
Découvrir ses enfants en tant que compagnon de voyage
Ce deuxième voyage nous a permis de mieux découvrir nos enfants dans des situations plus difficiles qu’à la maison…
Nous avons découvert que notre Miss Voyageuse est capable de se motiver très fort quand le moral de tous flanche; elle prend le relais, gère la situation, en disant que ce n’est pas grave, que nous recherchions l’aventure et que ce n’est pas un troisième jour de pluie consécutif qui va nous achever ! Je sais maintenant qu’elle pourra gérer les coups durs de la vie !
Mon Mini Voyageur a, quant à lui, le cœur sur la main. Grâce à lui, j’ai eu droit à de très nombreux calins et bisous lors des petites baisses de moral ! Et c’est lui aussi qui a aidé tous les petits vieux et handicapés qui mendiaient… Faisant demi-tour, allant leur parler et leur donnant notre monnaie !
Le voyage en 4×4 et tente de toit
La nature à l’état brut
Une façon de voyager qui nous correspond bien : au plus proche de la nature et des gens ! Sans être trop ostentatoire avec les locaux, beaucoup ayant le même 4×4 que nous !
Malgré quelques petites périodes un peu difficiles pour le moral – comme après plusieurs jours de pluie qui nous obligeait à manger plusieurs repas dans la voiture, ou quand on sature de toujours manger un peu les mêmes choses – le bilan est plus que positif ! Nous languissons même de retrouver notre 4×4 au moment où j’écris ces lignes !
Mais ce type de voyage n’est pas fait pour tout le monde. J’ai vu des retours très négatifs de famille en tente de toit après 3 ou 4 mois de voyage ! Oui, il faut savoir dès le départ :
- que les conditions météo vont beaucoup affecter votre ressenti – la preuve, on a moins profité de l’Équateur !
- que vous devrez vous abriter dans votre voiture pour mieux affronter la pluie, le froid ou le vent!
Le 4×4, meilleur moyen de voyager?
Au début du voyage, quand on a rencontré nos premiers amis en camping-car, on a eu un petit moment désagréable de « jalousie » (le mot est un peu trop fort, mais c’était un peu ça!) se disant « a-t-on fait le bon choix de véhicule ? », surtout quand on a du descendre en pleine nuit de la tente de toit pour dormir dans la voiture…
Mais on a relativisé, en nous rappelant que c’était notre choix de partir plus à la dure que les autres, de profiter d’être dehors quand il fait trop beau, mais aussi froid… Et du coup, après nous avons eu beaucoup de plaisir à revoir nos amis camping-caristes et à accepter de profiter du confort de leur camping-car quand c’était nécessaire !
En tout cas, aimer le camping, partir en sac à dos avec peu de confort, nous a beaucoup aidés à gérer les moments les plus difficiles – qui je le rappelle n’ont jamais duré plus de 3 – 4 jours à la suite! Je tire donc mon chapeau à ceux qui le font sans n’avoir jamais testé cela avant, mais j’ai peur qu’ils reviennent déçus et revendent leur 4×4 au plus vite !
>> Voir notre article sur la vie en 4×4
>> Voir la présentation du 4×4 et de la tente de toit
Travailler en voyage
Très franchement, c’est un plus pour diminuer le budget du voyage! Mais c’est aussi une grosse contrainte pour moi, toujours stressée par les listes de choses à faire ! J’ai donc levé le pied sur le blog, les réseaux sociaux pour me consacrer surtout aux clients de la boutique. Et tout est allé pour le mieux !
Connexions internet: on prend son mal en patience
Les connexions internet varient beaucoup d’un pays à l’autre: l’Argentine fut le pays le plus difficile! Même avec une carte sim locale, les connexions sont très mauvaises, et cela même sur le Wifi! J’ai utilisé des cartes sim locales, jonglant entre Claro et Movistar, les principaux opérateurs. Les prix ne sont pas trop chers pour des données internet sauf en Colombie, le pays le plus cher il me semble!
Bilan côté santé
Rien de très grave ! Nico a fait une bonne sciatique pendant 3 semaines en Argentine, Mini Voyageur a étrenné la tente avec une diarrhée carabinée, qui est revenue sur le Salar d’Uyuni !
Moi j’ai eu une semaine difficile : diarrhée et fièvre à Cuzco. Miss Voyageuse s’en sort bien, sachant qu’elle a eu les mêmes crises qu’à la maison suite à sa maladie de l’intestin irritable.
La trousse à pharmacie n’a donc que très peu servi ! Tant mieux !
Bilan école en voyage: au top!
L’instruction en famille: une angoisse pour moi au début
Ce côté du voyage était une véritable angoisse pour moi ! Nico et moi aimons profiter à fond de nos voyages, c’est très rare pour nous de nous poser à ne rien faire. Notre envie de découverte est trop forte, même pour un simple tour d’un village à pied !
Du coup, passer 2 heures chaque jour à aider les enfants à faire leur devoir nous semblait difficile, surtout en ayant peur des ronchonnements des enfants.
Règles à suivre journalières pour éviter les drames
Les règles de 2 h de travail quotidien ont été établies dès le lendemain de l’arrivée du 4×4. Nous nous y sommes tenus sauf quand nous étions avec d’autres familles, ou dans des endroits où il y avait trop d’activités à faire dans le secteur. C’est à chaque fois après ces petites coupures que les enfants ont le plus ronchonné. Sinon ils ont été top ! Faisant leurs devoirs, en grande autonomie pour notre 4e, et presque en autonomie pour notre CE1.
Au final, cela s’est donc mieux passé que ce que j’imaginais. Et les enfants ont dû travailler 5 jours sur 7. Et surtout, ils ont eu vers les derniers mois envie d’apprendre par eux-mêmes et s’intéressaient à tout ! Je ne suis pas sûr que cela dure au retour à l’école, dommage !
Retour en classe
Les enfants avaient un test qui planait au-dessus de leur tête, suite aux correspondances avec l’inspecteur d’académie. Pour Mini Voyageur, l’inscription dans son école a mis fin à la demande académique. Pour Miss Voyageuse, rentrant en 3ème, le test a été détourné par le principal du collège, qui lui fait confiance, sous réserve de bons résultats. Et vu son niveau parlé en espagnol, elle a même pu changer de 2ème langue: espagnol au lieu d’allemand
Retours en vrac
L’Amérique du Sud c’est froid… surtout en 4×4
Je n’aurais jamais cru écrire cela, mais sur l’ensemble du voyage, nous avons plus souvent mis polaire et bonnet que T-shirt et short !
Nous avons eu froid :
- En Uruguay surtout à Montevideo 9°C et à cause la pluie;
- Dans le Sud Lipez en Bolivie, une nuit à -15°C et des journées à 15;
- À Ushuaya, dans le parc national;
- Dans la carretera australe;
- Au Pérou dans les montagnes andines;
- En Équateur dans les montagnes;
Nous avons beaucoup ressenti ces froids puisque nous devions prendre petit-déjeuner et diner dehors… et surtout dans les endroits au-dessus de 3000m, ce qui représente une grande partie du voyage ! En camping-car, le ressenti ne doit pas être le même !
Nous avons eu très/trop chaud
- Au Paraguay, chez Tranquilo, chez une sympathique famille française et dans le Chaco : plus de 40°C;
- À Villamontes, dans le chaco bolivien;
- En Colombie, dans les terres avant la côte Caraïbe, avec des températures élevées même la nuit
L’aventure très – trop – facile pour nous !?
Pour ce voyage, nous cherchions l’aventure, d’où notre choix final de partir en 4×4 et tente de toit… et nous l’avons trouvé, mais pas encore suffisamment ! Nous avons la chance de beaucoup voyager, plutôt à la “roots”, sac à dos, camping, etc., et du coup avec un peu de recul, l’Amérique du Sud nous a paru très facile sur l’ensemble – sauf lors des fameux 3 à 4 jours de pluie d’affilés qui nous faisaient bien râler ! Nous aimons aller chercher un peu nos limites – pas sportive, je n’en ai aucune – mais plutôt sur le confort, sur une vie bien différente de la maison !
Pour vraiment vivre une PLUS GRANDE AVENTURE, il faudrait, je pense, partir dans un pays où la communication est plus difficile, mais on perdrait aussi le charme de pouvoir discuter et refaire le monde avec des gens. Voilà un prochain objectif au long cours !
Le partage internet … ou pas !
Au début du voyage, je voulais faire plus de vidéos youtube... Je n’ai pas pu, préférant profiter au mieux de ce moment privilégié avec ma famille ! Tant pis pour le blog et sa notoriété, je n’ai posté qu’une fois par semaine sur Facebook, sur Instagram, un seul article par semaine sur le blog, n’ai fait que 2 ou 3 vidéos… j’ai pris beaucoup de plaisir avec les minis vidéos sur les stories pour que vous voyagiez avec nous !
Je recommande donc vraiment de penser d’abord à vous plutôt que de vouloir partager avec tout le monde ! Vous n’aurez sûrement qu’une seule fois la joie et la chance de partager ces moments avec votre famille.
Les belles rencontres: moments magiques de notre road-trip
Je n’aurai jamais imaginé qu’il y aurait tant de rencontre lors de la préparation de ce voyage; surtout avec les familles françaises. Sans les enfants, je l’avoue, on en aurait fait bien moins souvent (on est un peu sauvage par moment!)!
Mais nous ne regrettons pas du tout, car nous avons sympathisé avec des familles géniales , toutes animées de ce désir de découvertes ! Ce sont devenus des amis, que nous chercherons sans aucun doute, à revoir en France !
Des souvenirs familiaux pour la vie entière
En tout cas, ce que nous voulions et que nous avons réussi à réaliser, ce sont des souvenirs pour notre vie entière à tous les 4, des bons souvenirs et des moins bons, mais qui nous font déjà rigolé !
Les enfants ont vu des personnes vivre complètement différemment de nous, ont appris à moins s’attacher aux biens matériels, même si c’est dur à 7 ans de résister aux jouets. Ils ont découvert que nous avons une chance incroyable d’être nés en France. Ils ont appris l’espagnol et savent se débrouiller tous seuls dans la rue ; comprenant ce qu’on leur dit et se faisant comprendre. Miss Voyageuse tient de bonnes conversations et j’espère qu’elle pourra suivre les cours d’espagnol à la rentrée (elle fait normalement anglais et allemand).
Et le Futur?
Au retour de notre 1er voyage en couple, nous avions déjà bien changé. Sans le savoir, nous étions revenus minimalistes. Ce qui nous a permis de ne pas trop accumuler d’affaires jusqu’à maintenant. Même si nous ne manquons de rien et avons même du superflu, c’est souvent des choses reçues en cadeau.
Au retour de ce second voyage, notre conscience écologique est encore plus affirmée, nous amenant encore plus vers le zéro déchet, la simplicité volontaire et l’arrêt de la course aux nouveautés, pour privilégier les acteurs locaux, bios, durables, etc. Un véritable questionnement sur le voyage et le tourisme de masse et de ses impacts vont sûrement nous faire avancer différemment dans les prochains mois !
Mais nous effectuons cependant un retour à une vie normale, mais qui nous convient bien : partir pendant les 5 semaines de congés, profiter de notre magnifique région, agir et plus s’impliquer dans notre vie sociale. C’est surtout à la demande des enfants que nous reprenons une vie plus rangée, pour leur permettre de faire leur propre choix à l’heure du passage à l’âge adulte afin d’offrir à notre fille le choix de faire ou non des études sans s’endetter! Si les enfants étaient plus petits, je pense que les changements auraient été peut-être plus radicaux !
Ce choix n’est pas le plus facile à faire, après une semaine de flottement et de baisse de moral, notre décision nous rend plus sereins... et ne nous engage que le temps que nous voulons, car après avoir déjà tout plaqué par 2 fois ; nous savons que si on veut, on peut (dans une certaine mesure) surtout si on est prêt à faire les efforts nécessaires à tout changement ! Et en attendant , nous profitons dès que possible des bivouacs dans notre belle région!
Bref, une année extraordinaire, un rêve accompli après l’avoir exprimé tout haut il y a 18 ans, une façon de profiter de la vie à la place de mes parents, partis bien trop tôt, un formidable ciment pour notre famille, de belles bases pour nos enfants qui leur reviendront quand cela leur sera nécessaire !
Je vous conseille donc de tenter l’expérience de ce lâcher-prise, que ce soit pour un an ou pour moins de temps, pour se recentrer sur l’essentiel, ses relations avec sa famille, avec les autres…